Stephan, parlez-nous de votre parcours, comment êtes-vous devenu pianiste au cinéma ?
Stephan : euh c’est une longue histoire, mais je vais essayer de la résumer. À vrai dire, j’ai découvert ma passion pour le piano un peu plus tard, même si j’ai toujours baigné dans la musique depuis mon enfance. Dans le groupe de chorale dont je faisais partie, je jouais le rôle de guitariste. Puis, lors d’une répétition, j’étais arrivé trop tôt à une répétition. J’étais seul avec le claviste du groupe qui commençait à jouer quelques notes tout seul, histoire de tuer le temps. J’ai aimé ce que j’ai entendu et je me suis rapproché de lui pour lui demander de m’apprendre quelques notes. Depuis ce moment-là, je me suis intéressé de près à cet instrument et j’ai souscrit à des cours de piano.
GC : pourquoi le cinéma ?
Stephan : Ah, ça, c’est le fruit d’un parfait hasard. Oui, une fois de plus (rires). Au détour d’un concert lors d’une soirée cabaret, j’ai croisé un vieil ami que j’ai perdu de vue pendant plusieurs années. Il a été surpris de me voir derrière le clavier. Après le show, on a discuté beaucoup, histoire de se rattraper et c’est là qu’il a évoqué un projet sur lequel il travaille comme réalisateur. Il m’a proposé mon premier job en tant que pianiste au cinéma. Depuis, j’ai multiplié les contrats.
GC : si vous devez choisir, que préférez-vous ? Jouer sur scène pour le public ou au cinéma ?
Stephan : c’est difficile à dire. En faite, les deux situations sont assez différentes, mais pour moi, je dirais que j’aime les deux. Quand on joue sur scène, il y a toujours cette sensation de communion avec son public qui a sa propre magie. Au cinéma, je peux me laisser aller beaucoup plus, donc il y a la possibilité de laisser parler son instinct et aller plus loin dans son délire si je peux dire (rires). Donc, j’aime les deux, je confirme.